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 Laisse-moi danser.

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Dastan.
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MessageSujet: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeDim 2 Mai - 21:37


    Laisse-moi danser dans tes bras, contre toi, et ne m'oblige jamais à ouvrir les yeux, car tu disparaîtrais, aussi irréel que l'horizon.

    Les pousses ondulent. Le vent est fort aujourd'hui ; il souffle en longues rafales imprévisibles. Il tombe d'un coup, puis souffle et couche tout végétal alentour, puis retombe d'un seul coup, aussi vite qu'il est venu. Et comme ça toute la journée. Le souffle court, je marche tranquillement. Mes prunelles bleues se posent sur l'horizon, cette ligne imperturbable et à jamais présente. Je n'y trouve nul réconfort ; je ne m'attends plus à trouver du réconfort. Nous sommes au milieu de l'après-midi, dans quelques heures, le soleil se couchera. Mais je ne suis pas comme les autres à l'attendre. Ce moment n'a rien de spectaculaire pour moi. Dans ce coucher, je ne vois qu'une mort certaine et répétitive. L'astre solaire se meurt chaque jour sans que personne n'y puisse rien. Sans que quiconque n'ai su trouver une solution. Un chemin différent. La journée se finit toujours de la même façon, et je n'y peux rien, pas plus que n'importe qui. Je me suis arrêtée, sans m'en rendre compte, perdue dans mes pensées. Alors, je reprends mon pas. Quand je marche, je pense moins. Moins penser me permet de moins me morfondre. Et donc de moins souffrir. A défaut de ne pas pouvoir oser penser "ne pas souffrir", il faut alors se contenter de "souffrir moins". Cela fait longtemps que j'essaye désespérement de m'en sortir. Je n'y arrive pas, alors j'ai abandonné. Malheureusement, ça ne m'a jamais tué. J'ai pourtant tout essayé. Me tuer n'a jamais réussi. Alors, j'ai abandonné cet objectif aussi. Aujourd'hui, je me contente de vivre au jour le jour. Sans penser à hier, ou à demain. En vivant juste au moment présent. Beaucoup envie cette façon de vivre. Je peux vous certifier qu'elle n'a rien de passionnant.
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Sawyer
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeMar 4 Mai - 18:02

Revenge is written in my blood

«Les actes de la conscience ne sont pas des jugements mais des sentiments.»

Les yeux vagues perdus, la crinière posé sur le cou, la tête basse, les oreilles en alerte, l’allure pourtant fière. Les sabots qui raclent et frôlent le sol. La queue qui se balance doucement au rythme de mes pas. L’air calme, paisible, et toujours un sourire en coin. Je relève doucement la tête et aperçois à travers le champ, une tâche qui se déplace, un équidé. Un sourire mystérieux apparaît sur mes lèvres, je plonge dans le champ à la recherche du nulle part. Le vent couvre mes bruits de pas. Les blés se baissent, me frôlent avec lenteur. Voulant distraire ma mélancolie, le mieux à faire était de m’amuser, d’oublier. Je me retourne, essaie de percer les pousses dorés. Je pus distinguer une jument. Je m’avançai tout en l’observant, en la décryptant. Je soupire un instant, me stoppe puis repart vers elle. Elle peut maintenant m’entendre mais elle a l’air perdue dans ses pensées. Son corps se déplace avec grâce. Perdu dans mes pensées, je me rappelle d’une époque lointaine où je regardais le sourire aux lèvres une même jument. Elle n’avait bien sur pas la même carrure et elle ne lui ressemblait pas énormément sur certains côtés mais elle avait tout de même quelque chose en elle qui me rappelait des souvenirs. Des souvenirs qui me rongent, qui me poignardent au cœur, sans cesse, me faisant douter chaque fois un peu plus. Je presse le pas et m’en vais vers toi. Je repousse les herbes folles, et suis maintenant à ta hauteur. Tu ne sembles pas m’avoir vu. Je souris et murmure : « Où allez-vous comme ça, Demoiselle … ? » Ma voix doucereuse vient jusqu'à toi, lentement, doucement. Je m’approche de toi, ne guette aucune de tes réactions. Mon corps s’approche de toi. Ma bouche vient se coller à ton oreille pour pouvoir te chuchoter : « Il n’est pas bien de se promener seule … » Je me tais alors et laisse le silence prendre la place qu’occupait ma voix.

Je me rendis vite compte que ma vie n’était pas ici. Que je devais aller ailleurs, pour réussir, pour te venger. Il me faudra te chercher, Sawyer. Une voix au loin. Je ne réponds, n’y prête aucune attention. Un bruit de course, de souffle précipité. Il arrive, me dévisage. Cryptic … Je soupire et repart. Il me rattrape et me lance un regard triste. Je prononce quelques mots, énervé. Il murmure alors : « On lit de la haine sur ton visage, Bleeding …Je ne veux pas en voir sur ton visage. Tu vas faire des ravages, ne part pas, tu n’es pas prés ». Je le pousse et il hoche la tête, approuve ses paroles. Je m’en vais, sauvagement. Je veux juste être seule. Il me rattrape encore une fois, me fait la morale. Je me stoppe, le corps qui tremble. Il ne semble pas l’avoir remarquer. Il continue. Je l’arrête. Un seul mot lancé avec dureté et méchanceté. Je lui lance un regard noir et lui crache à la figure : « Qui es-tu pour me donner des leçons ? Tu ne sais rien à ce qui m’est arrivé alors dégage ! Merde ! Tu n’as rien à faire ici. Je ne veux pas de toi. Je ne veux pas de quelqu’un de pitoyable. Tu n’as pas vécu ce que j’ai vécu, tu n’es pas moi et pourtant tu t’obstine à vouloir l’être. Tu n’es rien ! Rien ! Rien ! » Il se stoppe, il a compris. Je repars. Il ne semble pas me suivre mais je l’entends au bout de quelques minutes derrière moi. « Bleeding, ce n’était rien, juste un accident ! » Je me tais mais me retourne. Sur mon visage, on peut lire le mot Vengeance. Je lui dis ce que je pense encore une fois. Je lui dis en fureur que je vais tuer Sawyer et que si il continue, je pourrais très bien le tuer lui aussi.
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Dastan.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeMar 4 Mai - 20:45

    ( Omg quel beau rp I love you )


    Danse éternelle, laisse-moi danser, garde-moi dans ton étreinte charnelle, pour l'éternité, si elle existe. Permet moi d'oublier, de me racheter, de me faire pardonner. Mais ceux à qui je veux demander le pardon ont péri ; suis-je donc damnée ?

    Mes sabots fendent toujours les épis de blés qui semblent se dresser contre moi. Ils s'élèvent vers le ciel, tendent leur doigts jaunis par le soleil, comme s'ils voulaient toucher les nuages. S'envoler. S'échapper. Moi aussi je veux m'échapper. Mais comme eux, je suis rattachée à mes souvenirs comme eux le sont à la terre. Il n'y a aucune issue, aucune échappatoire. Nous sommes prisonniers. Finalement, je ressemble bien plus à ces épis de blés qu'à beaucoup de chevaux ici, qui sont libres de leurs faits, de leurs gestes, de leurs rêves. Libres de rêver, libre de leurs envies. Je ne le suis pas, moi. Mon trot cadencé toujours en place, je continue de lancer mes antérieurs en avant, comme si cela pouvait freiner les ardeurs malheureuses que mon coeur semble diffuser de bon gré. Je ne te vois pas. Je ne te sens même pas. C'est un peu comme si je ne marche pas dans le même monde que toi. Peut-être aurais-tu pu passer à mes côtés sans que je ne te remarque. Ou peut-être est-ce juste parce que le vent me soufflait dans le dos, et que ton odeur ne pouvait me parvenir. Et que mon regard était fixé au sol, au lieu d'être devant moi. Non, je ne t'ai pas vu. Je ne t'ai même pas entendu arriver. " Où allez-vous comme ça, Demoiselle ? " Je pile, net. Mes crins virevoltent, surpris. La tension monte en moi ; je me sermonne. Je relève la tête, vive. Mes prunelles ont une lueur affolée, qui disparaît très vite. J'espère que tu ne l'as pas vu. Je ne veux pas qu'on la voie. Je ne veux pas que l'on me démasque. Je n'aime pas me faire surprendre ainsi. J'aurais dû être plus prudente. Relever les yeux. Pour me préparer. Mentalement. Avoir le temps d'enfiler mon masque. Avoir le temps d'ôter tout indice de faiblesse. Je ne suis pas dupe avec moi-même ; je sais que je suis faible. Qu'aum moindre mot, je peux m'écrouler. Qu'au moindre sourire, mon coeur peut s'arrêter. Je le sais. Mais maintenant, c'est à moi d'assumer mes erreurs. Je n'ai jamais fait que fuir ; aujourd'hui, je vais peut-être devoir apprendre à faire face. Enfin, je te regarde. Tu es un grand étalon noir. Noir comme Lui. Non. Je recule. Ferme les yeux. Zéphyr. Je rouvre les yeux. Vois ton sourire. Ton air à la fois mesquin et sincère. Et je prend tout dans le mauvais sens. Tu t'approches, près de moi. Trop près. Tu as franchi mes barrières. Tu es entré là où tu n'en avais pas le droit. Je couche mes oreilles, mais tu approches encore. " Il n'est pas bien de se promener seule ... " Comme on dit, la petite goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je me recule brutalement, laissant mes dents claquant dans l'air. Mon regard effarouché s'est teinté d'une peur sourde et inconnue de beaucoup de monde.

    Puis alors, je m'en veux. Je m'en veux d'avoir réagit ainsi. Parce que je me rends compte que ton sourire est peut-être sincère. Que tu t'inquiètes peut-être réellement du sort d'une pauvre jument farouche. Peut-être pas, mais c'est ce que j'aimerais croire. Je m'en veux d'avoir réagit comme ça, parce que c'est avant-tout de ma faute si je n'ai pas mon masque. Si sous mes traits agressifs poignent encore cette souffrance encore à vif malgré les années. Je souffre, oui. Et ça me rend souvent méchante ; un peu comme les chiens : quand ils ont mal, le plus gentil pourrait vous mordre. Je suis un peu pareil, parce que je suis tout ce qu'il y a de plus innoffensif. Enfin, j'étais. Je ne le suis plus. Parce que, justement, la souffrance s'est rajoutée au rendez-vous. Je te regarde, essaye de croiser ton regard. " Je m'excuse d'avoir réagit ainsi. Ne vous approchez plus. " Ma voix est calme, même si une certaine précipitation y fait surface. Je détourne mon regard bleu pour regarder l'horizon. Comme si je pouvais prendre le large. M'évader. M'enfuir.
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Sawyer
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeMer 5 Mai - 12:16


The rain has the gift to clean those which are not already souller

« L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu. »


Le moindre geste que tu fais, je le vois. Je sais voir les sentiments qui se lisent si facilement sur ton visage. Tu as l’air faible, détruite. J’aurai pu t’aider, te dire que moi aussi, j’ai souffert mais je ne peux pas y arriver. Je ne veux pas y arriver. Ton corps a l’air de trembler presque. Une lueur apparait dans ton regard. Tu es effrayé. Comme tous le monde en ses terres. Je tourne la tête vers toi et t’observe. Ton corps fin et pie. Ta tête relevé froide, glaciale qui a l’air de montrer une certaine douceur sous le masque que tu t’efforce de mettre. J’ai pu le percer, voir et lire en toi. Tellement de fois, j’ai fais ceci, tellement de fois, j’ai réussi. Alors que je m’étais approché de toi, tu avais les oreilles en arrière. Tu t’étais tendue. Tu t’es ensuite reculé aussi vite que j’étais arrivé. Un sourire doux est apparu sur mon visage. Tu ne semblais pas l’avoir vu, tu m’as juste dévisagé d’un air menaçant. J’ai baissé tout doucement la tête et me suis retourné. Peut-être que ma présence la gênait. Alors que je faisais demi-tour, tu m’as parlé. Ta voix restait dure, mais on pouvait y entendre du pardon. Tu as regardé l’horizon. Tu voulais partir, t’éloigner de ta vie, de ton destin ? J’aurai tant aimé pouvoir faire cela, ne plus vivre, ne plus comprendre, ne plus rien faire. Mais c’était comme si l’on m’avait cloué sur place. Mon corps était devenu de glace, je ne pouvais plus bouger, je devais juste affronter le vide qui grandissait sous mes pieds. Je me suis retourné vers toi. Ma voix douce résonna dans la clairière. « Ne vous excusez pas … C’est moi qui est arrivé à l’improviste. » Je ne répondis pas à la fin de la phrase. Je devais t’approcher, quitte à briser tes barrières. Je n’ai rien dis mais mon regard était toujours posé sur toi. Je suis revenu quand même à quelques mètres de toi. « Comme ceci ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous manger. J’aurai peur de ne pas avoir le temps de vous déguster. » Je ris. Ce n’était pas un rire froid, un rire que vous faites lorsque vous n’avez rien à dire, non, c’était un rire qui engageait la confiance. Un rire d’enfant presque. Un rire innocent. « Puis savoir le nom de Mademoiselle ? » Voix sucrée. Encore une fois, j’embobine. Mais l’on ne peut deviner mes intentions car j’ai l’air d’être un enfant. Un petit enfant qui vous sourirez alors que vous ne lui avez dit qu’un seul mot. Je suis celui qui ne te veut aucun mal. Un sourire est apparu sur mon visage. Mes yeux se sont illuminés, se posant sur toi avec la douceur d’une plume. J’avais l’air comme mélancolique, triste mais à la fois heureux. J’ai ensuite levé la tête et j’ai soupiré. Silence triste qui s’éternise.


Je ne suis pas revenu. Je suis parti. J’ai fait un adieu silencieux à tous les moments heureux que j’aie passé ici. Je ne préférais pas penser aux moments malheureux. Car dans mon cœur, le poignard reste et s’enfonce à chaque fois que quelqu’un parle. Sur ma route, sur mon chemin que je me suis tracé, j’ai rencontré un poulain. De son air si fragile, j’ai appris un maître-mot. Le silence. Le silence peut reparait tous les maux, peut les soigner. Pour moi, ce n’est pas le silence qui me répare mais la pluie. Lorsque je la sens couler tout doucement sur mon visage, j’oublie le temps. Même si la nuit m’enveloppe, je reste là, figé, à écouter et sentir la pluie. Dans ces moments, je me sens comme neuf, comme si l’on me lavait de tous. Mais lorsque le jour revient, mon cœur détruit reprend sa place et je redeviens moi-même. Il vint alors le temps qui dure, le temps qui vous semble long. Il me fallait trouver, réussir. Un jour, j’ai vue une jument sur mon passage. Elle me regarda lentement et sa voix résonna dans la forêt où je me trouvais. Juste une question. Que cherches-tu ? Au fond, je ne le savais. C’était juste la haine qui me dicté mon chemin. Je lui répondis que je recherchais quelqu’un. Elle a voulu jouer avec moi. Qu’aurais-je pu faire d’autres ? Je me suis approché d’elle, mon corps l’a frôlé, ma voix mielleuse et sucrée a retenti dans ses oreilles. « Ne joue pas avec moi, Ange … » Elle a rigolait. Je venais la voir tous les jours. Elle tomba dans le piège au bout de quelques jours. Un jour, je l’ai regardé fixement et je lui ai dis d’un ton froid : « Où est Sawyer ? » Elle n’a rien dit, elle a pensé qu’elle me tenait mais c’était faux. Je l’ai torturé, détruite, blessé au cœur, même poignardé au cœur. Mes mots lui tombaient dessus, elle me craignait. « OU EST SAWYER ? » Mon cri a résonnait. Elle était terrifiée. Aucune pitié. La haine ne laisse aucune pitié. Je t’ai détruite, tu as compris, tu n’étais qu’un jouet. Je lui ai reposé la question. Pas de réponse. Coups de sabot. Coups fatal. Je suis parti. Alors qu’il commençait à pleuvoir, j’ai remarqué que la pluie avait un goût de haine, de peur et de sang …

[ Ah non ! Le tien est super Laisse-moi danser. Herz ]
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Dastan.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeMer 5 Mai - 21:07

    Don't wake up, won't wake up, can't wake up, no, don't wake me up...

    Je comprends alors que je me suis méprise. Tu n'as pas l'air mesquin. Tu n'as pas l'air volage et moqueur comme celui à qui je m'attendais en réalité. Je te regarde, toujours avec cet air affolé dans le regard. La peur se mélange mal à mes prunelles d'un bleu téméraire. Je comprends que tu m'as percé, que tu m'as démasqué. Que tu as compris que ce n'est qu'un masque. Il ne me sert donc plus à rien. Le masque tombe alors ; mais il n'y a pas une grande différence car tu m'as grillé avant même que je puisse mettre mes talents de comédienne en marche. Je soupire doucement. Tu sembles me ressembler. Toi aussi tu sembles avoir envie de partir, de t'enfuir de cette vie sans importance, sans plus aucun sens. Envolons-nous ensemble, et je t'aimerais de tout mon être ! Si un jour je te demande cela, refuse, car tout est faux dans cette phrase. Personne ne peut s'envoler, et je ne suis plus capable d'aimer. " Ne vous excusez pas ... c'est moi qui est arrivé à l'improviste. " Tu me parles gentillement, si gentillement que je crois entendre le ton de ma mère avec la voix attentionnée de Zéphyr. Je te regarde un instant, et un éclair de chaleur traverse mon regard. Il disparaît aussi vite qu'il est apparu. Mais il a existé, tu le sais aussi, n'est-ce pas ? Tu l'as peut-être vu dans mon regard. Je suis perdue dans mes pensées mais quand je relève la tête, tu me sembles plus près. Non, tu es plus près. Je manque de reculer mais me retiens. Tu fais encore quelques pas, pour t'arrêter à quelques mètres seulement de moi. C'est près, très près, trop près pour moi. Mais tu sembles vouloir essayer, un peu comme si tu me testais. Je n'aime pas ça, mais te laisse faire. Je serre les dents, car c'est dur. Je supporte mal la proxitimité. " Comme ceci ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous manger. J'aurai peur de ne pas avoir le temps de vous déguster. " Et soudain, tu ris. Comme si c'est le plus beau jour de ta vie, comme si tu es heureux. Je sais que tu ne l'es pas, que toi aussi tu portes un masque mais je ne suis pas assez forte pour te le retirer, pour le percer. Tu es plus fort que moi. Et soudain, je sens monter en moi l'envie de sourire. De te sourire. Mais je n'y arrive pas. Ma bouche se tort dans une grimace maladroite. Mon visage de pierre récupère sa froideur, mais qui a un peu perdu de son hostilité.

    " Puis-je savoir le nom de Mademoiselle ? " C'est dans cette phrase que je sens quelque chose de plus profond. De plus caché. De plus.. calculé. De trop calculé. Je brise mon pacte et recule d'un pas, te toisant avec une sévérité nouvelle. Je vais te donner mon nom, mais j'étais presque prête à t'accorder ma confiance. Je ne l'ai jamais plus donné à personne. Ne gâche pas cette chanse. Tu me semblais si franc ; à présent, je doute de nouveau de ta sincérité. N'es-tu pas un de ces manipulateurs ? Je grimace de nouveau, mais là, c'est volontaire. Mon masque s'est remis et j'arbore un visage de pierre, fermé. " Je vais vous dire mon nom, mais ne jouez pas avec moi. Allez manipuler d'autres juments si c'est ce que vous voulez faire avec moi. " Je laisse le silence s'installer une bonne minute. Plonge mon regard bleu et brillant dans le tien. " Je m'appelle Runaway. "
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Sawyer
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeVen 7 Mai - 19:57

The desire is my prison ;

« Le désir fleurit, la possession flétrit toutes choses. »

Tu n’arriveras à rien ne me cacher. A chaque fois que quelque chose change, je le voie, je le remarque. J’ai passé tellement d’année à observer les gens pour rechercher quelqu’un. Tellement d’années à espérer. Je ne sais pas ce qui se passerait si je te rencontrerais. Je voudrais surement te tuer comme je l’ai toujours voulu mais … Mais j’ai fais les mêmes choses que toi, les mêmes erreurs. Je mérite autant de mourir que toi. Je soupire. Tout doucement & avec lenteur. Je veux que le temps s’arrête. Le temps ne s’arrête pourtant. Chaque seconde. Chaque minute, j’essaie de chercher, de trouver. J’aimerais que le temps s’arrête pour que je puisse terminer ce que j’ai commencé. Je ne suis quand même pas toi au final car moi ma vie a été détruite par toi. J’ai aussi détruite car j’ai été détruit par toi. Je n’en peux plus de m’être engager dans un cycle infernal, dans une tempête qui ne cesse pas. Je ne peux plus m’arrêter car il ne fallait pas commencer. C’est comme un tunnel noir dont on ne verra jamais le bout. Ce tunnel se trouve dans mon cœur. Mais ça personne ne le sait. Je suis Sawyer. Point. Je t’observe ensuite et voit que tu ne m’as pas répondu. Mais mon rire semblait t’avoir fait plus confiante. Tu alors prononcé des phrases après que tu te sois reculé. Je n’ai pas avancé. Pas avancé mais écouté. Ne pas jouer avec toi. Non, ne pas jouer avec toi. Je respecterai tes vœux. Continue. Je veux savoir ton nom. Runaway. Je ne souris plus. Je souris dans mon for intérieur. J’ai réussi une chose. Une chose. Espérons que ce ne soit pas la dernière. J’ai secoué lentement ma crinière et je t’ai regardais toujours si doucement. Le temps s’était arrêté. Mon regard plongea dans le tien. J’y vu de la confiance, de la peur, de la souffrance. Je ne peux enlever tes souffrances mais je vais essayer de les alléger. Je me suis incliné devant toi et j’ai murmuré : « Sawyer. » Je me suis alors tourné vers l’autre bout du champ de blé. Puis j’ai continué d’une voix moqueuse : « Jouer avec vous ? J’aurais trop peur de vous abimer. » Encore une fois, je rigole. « Pourquoi irais-je voir d’autres juments alors qu’un ange vient de frapper à mon cœur ? » Sourire énigmatique & moqueur. Nouvel éclat de rire. J’adore jouer avec les sentiments. Faire peur, faire croire que je suis là que pour les tuer tout doucement tout en les enrobant de belles paroles d’abord. Mais on ne peut croire à ça par la suite car mon rire donne droit à la confiance. Parfois un rire doux, parfois un rire calme.

La pluie avait un gout de sang, de peur & de haine … Cela me faisait peur. J’eus beau courir partout, je ne comprenais plus rien. Mon cœur a alors explosé. J’ai reproduit ton comportement. J’ai reproduis le comportement de l’homme que je détestais le plus au monde. Je me suis retourné, je suis revenu prés du cadavre. Je n’ai pas pleuré. J’ai juste regardé le sang couler. Visage dure, sans émotion. Une voix a alors retenti dans l’ombre. Je n’ai pas sursauté. « Assume tes erreurs, Sawyer … » Je ne suis pas Sawyer. J’ai reculé, en rage. Je ne le voyais pas mais je lui ai criais dessus à ma manière. « Regarde. Regarde devant-toi. Regarde-toi tout simplement. Tu n’es plus Bleeding. Tu n’es pas Sawyer mais tu n’existe plus. » Il est parti. Sans un mot. Je ne l’ai plus entendu. La vie a continué. J’ai continue ma vie. J’essayai de ne penser à rien mais je fus obligé de reproduire le même comportement que la première fois. A chaque fois, la haine l’emportait. Mes mots devenaient de plus en plus durs, blessant. Je prenais du plaisir à briser le cœur des gens. Cela devenu un automatisme. Alors que je venais de terminer une autre relation et que j’avais pu obtenir des informations et profitai de la jument, je le tuai quand même. Il est revenu. Ce même homme. « Tu es Sawyer. » J’ai crié. Intérieurement & extérieurement. Encore un autre cri. Il est sorti de l’ombre. La haine revenait. « JE NE SUIS PAS SAWYER ! JE NE SUIS PAS UN MONSTRE ! VOUS M’ENTENDEZ ? » Il a gardé son calme. Il n’a pas sursauté, n’a pas bougé un seul cil. Il a juste répété la même phrase. Je me suis approché. « Tu vas me tuer comme tu le fais si bien ? Tu n’as su résister à la haine. Je sais bien que tu n’es pas devenu comme ça parce que tu le voulais mais tu n’as pas fait marche arrière. » Un seul mot fusa de ma bouche. « Salot ! » Même regard. Lui rien. Moi de la haine. Il a répété sa première phrase. Toujours la même. Toujours la même. Il sa plu ensuite.

Après la pluie avait un gout de sang, de peur & de haine.
Après la pluie avait un gout de sang, de peur & de haine.
Après la pluie avait un gout de sang, de peur et de haine.
Après la pluie avait un gout de sang, de peur et de haine …
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeVen 7 Mai - 20:52

    Un masque ne tombe pas avec la pluie comme coulerait une peinture dont on se serait maquillé. Un masque peut tomber avec un simple sourire. Quelques larmes. Ou rien qu'un regard. Parfois, un masque ne tombe pas. Jamais. Parfois, il fait complètement partit de l'individu. Il ne se voit plus. Mais il est toujours là.

    Mais sache que je ne suis pas dupe. J'ai vécu des choses dans ma vie qui m'ont permis de ne plus l'être. Mon innocence s'est envolée en même temps que mon enfance. En même temps que mon inconscience. Aujourd'hui, je sais voir les masques. Je ne me laisse pas tromper facilement. Tu me réponds ton nom. " Sawyer. " Un éclat de méfiance traverse mon regard. Cela n'a rien à voir avec ton nom, je sais qu'on ne le choisit pas. Même si le mien me correspond particulièrement bien. Runaway. Fuite. Fugue. Toute ma vie s'est résumée à cela. Je suis une fugitive. Une fugueuse. Je fuis mes souvenirs. Mon passé. Ma vie. Moi-même. Mon ombre. Mes envies. Mes rêves. Mes idées. Je m'écarte de mon propre chemin. Je renie mon destin. On pourrait me croire libre, à fuir. Je ne suis qu'une prisonnière. Attachée devant un bûcher, attendant d'être brûlée à mon tour. Bannie de ma propre vie, de mon propre monde. Je suis une fugitive, qui attend sa sentence. Je crois être une des seules à l'attendre avec impatience. Je sais que le jour de ma mort sera le soulagement. Un réconfort éternel. Celui du retirement de mes peines. Celui où mes douleurs s'envoleront. Et où moi aussi je m'envolerais. Ta voix me ramène à la réalité. A la dure réalité. Je ne veux plus te voir. " Jouer avec vous ? J'aurais trop peur de vous abîmer. " Un venin s'échappe de tes paroles. A mes oreilles expertes, ton rire sonne faux. Ta confiance est comme une main tendue dans le vide. Une main prête à m'y jeter dès que je te tournerais le dos. Je te fixe soudain. Pour que tu voies que je comprends. Que je comprends que tu te fous de moi depuis toute à l'heure. Que tes sourires sont faux, que tes attentions ne sont que foutaises. Je te fixe pour que tu voies la flamme de confiance s'éteindre dans mes iris. Ils reprennent leur profondeur océanique. Je n'ai pas besoin de mots, je sais que tu comprendras. Que tu verras par toi-même l'effet que ta trahison me fait. Je sais que c'est peut-être un peu exagéré de parler de trahison ; je ne te connais que depuis quelques longues minutes. Mais déjà, j'ai l'impression d'avoir été poignardée en plein dans le dos. Parce que, l'espace d'un futile instant, j'ai cru que je pouvais te faire confiance. Mais je vois une lueur qui me déstabilise au fond de tes yeux. Comme un reproche, qui se reflète dans les miens. " Pourquoi irais-je voir d'autres juments alors qu'un ange vient de frapper à mon coeur ? " Je te lance un regard venimeux. Je déteste ça par-dessus tout. Je ne suis pas un ange ; et toi non plus. Ton coeur est dur comme de la pierre, je m'y casserais les mains à y frapper. Personne n'y a plus frappé depuis des années, je me trompe ? Il est trop éloigné, trop bien gardé pour pouvoir être atteint. Un peu comme le mien. Enchaîné. Prisonnié, lui aussi. Menotté. Ligoté. Avec l'incapacité de parler, tu l'enfermes au plus profond de toi. " Je ne suis pas un ange. "

    Je te regarde toujours. Mais maintenant, l'espace me semble confiné. Etrange comme mes impressions sur toi changent l'instant d'une seconde. Tu me destabilisais, puis tu m'inspirais confiance. Voilà maintenant que tu m'effraies. Je sens la pulsion amère de la peur se frayer une place jusqu'à mon coeur. Contracter mes muscles. Au moindre mouvement, je suis prête à décamper. J'ai peur de toi. Mais à la fois, ce n'est pas de toi que j'ai peur. D'autre chose, plus profond, sur lequel je n'arrive pourtant pas à mettre le doigt. Non, je ne suis pas un ange. Les anges n'existent pas. Ou alors, ils ne sont pas permis de m'aider. Car je n'ai jamais reçu aucune aide. Juste un refus catégorique du Ciel de mettre fin à mes jours. Peut-être que je ne mérite pas de mourir. Ma vie se résume-t-elle donc à plaider coupable ? A purger mes fautes, mes peines, mes erreurs ? Peut-être. Peut-être suis-je damnée à souffrir. Condamnée à vivre une vie en noir et blanc. Je baisse la tête. La relève. Regarde l'horizon. Souffle bruyamment des naseaux. J'ignore à quoi tu joues, mais ce jeu n'est pas pour moi. Je n'aime pas les jeux. Je ne veux plus te voir. Je veux que tu disparaisses. Mais je n'ai pas envie de bouger. C'est étrange. Comme si les pulsions de ton coeur avaient immobilisé mes muscles. Alors que mon esprit n'exprime que répulsion à ton égard. J'ai tendance à juger vite, mais mon jugement à aussi l'habitude de changer souvent. Je me fiche de ce que peuvent penser les autres. Je suis moi. Runaway. Et c'est tout. Je ne me cache derrière personne. Je n'ai pas toujours été comme ça, mais la personne que je suis devenue est toujours moi. Je m'égarde, et j'en suis consciente. " J'ignore à quoi tu joues, mais ce jeu n'est pas pour moi. " Je ne veux pas de mensonges, pas de fausses images. Je ne veux pas que l'on joue avec mes sentiments, je n'aime pas me sentir manipulée. Je n'aime pas dépendre de quelqu'un d'autre. J'ai dépendu de trois personnes sur qui j'étais censée veiller. Les trois sont mortes. Je ne dépendrais plus jamais de quelqu'un. Je fais quelques pas de côtés, me détournant de toi, et de ta robe noire qui me rappelle tant lui. Je m'immobilise à côté de toi. Quatre mètres séparent mes flancs des tiens. Je te lance un regard en biais et je sais très bien que tu comprendras. Ne t'approche pas. Tu l'as fais une fois, et c'était une erreur. Si l'on est un tant soit peu intelligent, on ne refait pas ses erreurs. Mais j'ignore qui tu es, à présent. Je reporte mes yeux sur l'horizon. Infini. Eternel. Intouchable. Innaccessible. Je ne soupire même pas. Je me suis figée tout entière. Et un instant plus tard, seules mes lèvres remuant et les mots qui en sortent témoignent du fait que je sois en vie. " Et si je suis un ange, alors je suis un ange déchu. Tu t'es trompé. Retourne sur tes pas chercher l'ange que je ne suis pas. "
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 12:19


I n' would never forget ; I will avenge you

« Celui qui ne sait pas ce que c'est que la vie, comment saura-t-il ce que c'est que la mort ? »

Je n’ai jamais réussi à arrêter ma colère. Elle l’emporte toujours comme ma haine. Elle vient et s’empare de mon cœur. Je reste Sawyer, je deviens Sawyer. Cette colère a toujours tracé mon chemin, cette haine m’a toujours tué. Aujourd’hui encore, je la ressens au fond de moi. Elle monte, fait trembler de colère mon corps. Mes yeux lancent des éclairs. Je sens mon corps devenir froid, glacial tout comme mon regard. Tu n’es pas un ange. Enchanté. C’est une information importante dis-donc … Un pas pour l’humanité … On dirait que tu es en train de te confesser à l’église et que je suis un prêtre. Le prêtre Sawyer … Je ricane tout seul. Dans ton regard, j’ai compris, j’ai vu. Tu n’accepteras pas ma confiance. Je ne veux pas te donner ma confiance. Nuance. Encore une phrase fuse de tes lèvres. Je tourne la tête vers toi. Regard emplie de dégout. Tu t’écarte encore une fois. Ton corps est loin de toi. Je ne veux pas de toi. Je ne veux plus de toi. Je m’approche quand même de toi, le corps tremblant de haine. « Tu te confesse là ? » Voix moqueuse et dure. Rire froid. Mon rire n’est pas faut. Il est juste aussi tranchant que de la glace. « Les anges n’existent pas. Les anges n’ont jamais existé dans ma vie. Ce ne sont que de pourritures comme toi. » La voix n’est plus dure, elle fuse vers ton cœur pour le transpercer. Des coups de poignard, plus douloureux les uns après les autres. « Un ange déchu … » Nouveau rire moqueur. « Tu veux que je te dise, je m’en fous complètement de ta vie ! Pigé ?! » Mon corps s’arrête. Mon regard se fige dans les tiens. Toutes mes paroles sont vraies, toutes mes paroles ne sont que mensonges. Rien. Rien de tout ça. Mes paroles sont du poison tout simplement. Je me retourne. Je pars. Lentement. La première fois. Je n’ai pas échoué, tu m’as juste fait mal. Je ne veux pas me rappeler du temps ancien. Je veux être quelqu’un d’autre. Tout simplement. Je n’ai pas réussi. Je ne réussirai jamais. Je resterai toute ma vie Sawyer & Bleeding. Deux êtres détruits. Un seul être. Je sens que tes émotions bouleversent ton cœur. Celui-ci est comme emporter par un gigantesque ouragan. Mon cœur aussi. Mais cet ouragan est empli de haine. Si je suis tellement énervé, c’est que je ne veux pas que tu saches qui je suis. Je ne veux pas que tu comprennes même si tu ne pourras jamais comprendre. Alors que je commence à m’éloigner de toi, je virevolte vers toi et te crache à la figure : « Excusez-moi d’avoir dérangé votre douce tranquillité ! J’ai été ravie de faire votre connaissance mais je pense que vous, vous en avez rien à foutre ! « Ma voix est toujours aussi dure et tranchante. Une dernière chose. Pour quelle comprenne, qu’elle ne réussira pas. Quelle est voué à rester comme ça. « Une dernière chose. Ne vous croyez pas forte car vous êtes encore plus fragile que d’autres ! Vous n’êtes rien ! Il vaudrait mieux que vous mourriez. Vous n’avez peut-être rien à faire sur la terre. » M a tirade sec se termine. Mes sabots font coucher les épis de blé. Je repars, t’abandonnant. Aucune pitié, aucun ne remord. La haine est toujours là.

S’il pleut, la pluie aura un goût de haine, & peut-être de sang …

Je suis Sawyer. Je m’appelle Bleeding. Qui suis-je ? Je ne sais pas. Je ne suis qu’un être déchu, détruit. Mon cœur est éparpillé en mille morceaux. Dix années à errer, à se détruire intérieurement. Dix années à détruire, à tuer. Dix années de deuil et d’amour. Dix années de haine et de colère. Souvenirs qui fusent. Un jour, un vieil m’avait dit avant de mourir : « On comprend qui on est lorsqu’on contemple un cadavre, une personne que l’on vient de tuer. » Je ne sais pas s’il avait vu mon destin mais il avait vu juste. Pendant ces dix années, j’ai fermé mon cœur à double tour. Je l’ai fermé à jamais pour que personne ne puisse l’ouvrir. Il ne s’ouvrira jamais. C’est une promesse que je me suis faîte. Je recherche toujours. Je recherche. Je ne recherche presque plus rien. Je suis trop détruit, trop de haine remplit mon cœur. Mais je ne peux plus l’enlever. Elle fait partie de ma vie. Victime. Encore des victimes. Leurs corps, leurs sourires n’emplissent pas mon cœur. Je n’ai jamais de remord. Un cœur sans âme ne peut retenir des souvenirs. Il y a juste ton visage. Ton visage lorsque tu me souriais comme un ange. Comme un enfant. Je ne veux plus penser. Mais sache que tout ce que je fais, c’est pour toi, pour toi seule. Pour mon amour. Pour ma haine contre celui qui t’a tué. Que penseras-tu de moi si tu me voyais ? Tu lirais de la haine. Tu as toujours su lire le cœur des gens et pourtant, tu n’as pas réussi à lire le sien. Je sais que si tu me voyais, tu me haïrais car j’ai détruit autant de jument que lui maintenant. Vivre comme un escroc, voila ce qui empli mon cœur. Haine. Colère. Poignard. Cœur & âme. Amour. Abandon. Haine, encore de la haine …

[ Excuse-moi, je n’ai pas fait aussi beau et grand que toi =(
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 12:49

    Je sais que tu es toujours là, Zéphyr, à me regarder. Ne perds pas ton temps à veiller sur moi, je préfèrerais me tuer.

    Ton regard exprime un dégoût et un mépris certain pour moi, à présent. Tiens donc, tu revêtis un nouveau masque ? Après le gentil, voilà le méchant ? Je sais que ce n'est toujours pas toi. Ce n'est pas toi qui parle même si ce masque emprunte ta voix. Même si ce sont tes yeux qui me lancent des éclairs. Même si c'est ton coeur qui frappe le mien. " Tu te confesses là ? " Je détourne mon regard. Me confesser ? Ai-je vraiment une tête à me confesser ? Ta voix moqueuse me donne envie de contre-attaquer, de blesser ton coeur comme tu frappes le mien. Car oui tes mots me blessent. " Les anges n'existent pas. Les anges n'ont jamais existé dans ma vie. Ce ne sont que des pourritures comme toi. " Nouvel assaut. Je ferme les yeux. Rassemble mes idées. Calme mon coeur en délire. Respire profondément. Je ne suis pas un ange, et ils n'existent pas. Je le sais, j'en suis consciente. Tu répètes seulement ce que j'ai dis. Ce n'est pas très intelligent, mais je ne dis rien. Je ne dis rien parce que les mots refusent de sortir. J'ai envie de te blesser, mais je n'en fais rien. Parce que je sais ce que ton comportement témoigne. Que je t'ai déjà blessé. Comment je n'en sais rien, mais sinon, tu ne passerais pas à l'attaque comme cela. " Un ange déchu... " J'aimerais pouvoir ne plus entendre ton rire superficiel. " Tu veux que je te dise, je m'en fous complètement de ta vie ! Pigé ?! " C'est puérile. Parce que je ne t'ai jamais demandé de m'écouter. Et que je n'ai rien dit sur ma vie. Tu ne sais rien de moi. Je te regade, farouche. Tu t'en vas. Tant mieux. Je ne te supporte plus, même si j'avoue que j'aurais aimé te comprendre. C'est comme si j'avais échoué, une fois de plus. Encore. Je baisse la tête, fais quelques pas à l'opposé de toi. Je te tourne le dos. C'est imprudent, tu pourrais me sauter dessus par derrière. Mais franchement, je n'en ai rien à faire. Tue moi si cela te chantes, et j'aurais ce que j'ai toujours voulu. Mais je sais que tu ne le feras pas. " Excusez-moi d'avoir dérangé votre douce tranquilité ! J'ai été ravie de faire votre connaissance mais je pense que vous, vous en avez rien à foutre ! " Ok, bon là, tu te fous de moi. Tu m'assassines sous des paroles meurtrières, et tu m'accuses de me foutre de toi ? Je me retourne, le regard enflammé. Je te regarde, haineuse. " Une dernière chose. Ne vous croyez pas forte, car vous êtes encore plus fragile que d'autres ! Vous n'êtes rien ! Il vaudrait mieux que vous mourriez. Vous n'avez peut-être rien à faire sur la terre. " C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tu m'achèves. Tu finis de consumer la petite once de raison qu'il y a en moi. Mon regard n'a plus rien de doux. Je m'approche de toi de plusieurs pas. Les mots fusent, blessant. Je sais qu'ils vont te blesser, mais sur le moment, je m'en fiche, même si je le regretterais plus tard. Comme je l'ai dis, tu as gommé le peu de raison que j'avais encore avec toi. Il ne reste rien. Ou presque. " Je n'ai jamais dis que j'étais forte ! Tu as raison, je n'ai rien à faire sur terre ! Je n'ai jamais réussi à me tuer, chaque jour quelqu'un m'en a empêché ! Alors vas-y, tue-moi ! Tue moi et met fin au calvaire. Je n'ai rien à faire sur terre, mais réfléchis bien. Parce que je doute que tu y es un rôle toi aussi. " Les mots transpercent l'air, je les crache avec venin. Je me rapproche encore de toi, près. Plus près que je ne l'ai jamais été depuis leur mort. Mais les barrières que je me suis instaurée sont tombées avec ma haine. Je me plante devant toi. Juste devant. Frappe-moi, tue-moi, si c'est ce que tu veux. Vas-y, ne te gêne pas. Je me laisserais agoniser, et tu auras une mort de plus sur la conscience. Oui, une de plus. J'ai deviné que ce numéro, je ne suis pas la première à qui tu le montres, pas vrai ? " Alors vas-y, tue-moi, Sawyer, le tueur damné. Mais réfléchis bien à mes mots. Si je n'est rien à faire ici, toi non plus. "
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 13:37


Memories ; more nothing ; all

« Nous saurons qui nous sommes quand nous verrons ce que nous avons fait. »

Deux serpents qui se combattent. Haine & colère sont au rendez-vous. J’étais déjà parti. Mon corps s’était déjà glissé derrière le rideau de blé mais je t’entendais. Je m’étais arrêté mais tu ne pouvais me voir. Tu es pourtant venu. Tu as craché mon venin. Ricanement. Deuxième ricanement. Le silence ne tombe plus. La haine le recouvre. Je plante mes yeux dans les tiens. Tu regretteras ce que tu viens de dire. Mais lorsque tu m’as parlé, j’ai senti mon cœur explosé. Les millions de fragment se sont éparpillés. Mon visage était vide d’émotions. Je me suis approché d’elle. Qu’importe ces barrières. « Tu ne me connais pas alors ne me juge pas, compris ?! Si j’ai un rôle sur terre, Madame-qui-sait-tout, j’ai une vengeance. Une vengeance que je compte accomplir. De toute façon, t’as rien sur le cœur, tu pourras jamais comprendre. Je ne veux pas mourir tant que je ne l’aurais pas tué. Après j’aurai fait mon devoir auprès d’elle. Après si tu veux, tu pourras me tuer. Tu comprendras alors ce que j’ai ressenti toute ma vie. Je n’ai jamais tué car je voulais tuer. » Mon visage est devenu haineux. Je me suis approché de toi, je t’ai frôlé. Mon museau a parcourue ton corps. Ma crinière a caressé ta tête. Mon odeur t’a envahi. Cocaïne pour certaine. Mes dents sont allés vers ton cou. Veine jugulaire. Voix mielleuse. « Tu es sur de vouloir mourir ? » Te percer encore à jour. Tu avais perdu quelqu’un, je l’avais compris. Voix moqueuse, sucrée toujours aussi mielleuse. Ton corps est contre le mien. Le mien contre le tien. Mes dents caressent ton cou lentement. « Il n’y a pas quelqu’un qui t’attend là-haut par hasard ? Mais s’il n’a pas envie du tout de te voir, il ne faut pas que je te tue, non ? » Je parcours toujours ton corps du museau puis je pars. Mes sabots frottent le sol. Le silence est revenu. « De toute façon, ça m’apporterait quoi de te tuer ? Je vais quand même ne pas te rendre service ! » Je m’en vais encore une fois. Du venin qui a emplit nos cœurs, qui ont contaminé nos paroles. J’ai réussi à tuer quelque chose en toi. Je ne sais pas si c’est quelque chose de bien. Je me retourne quand même encore une fois. Ma voix se fait un tout petit peu douce même si elle reste froide et distante. « Ne meurs pas, tout le monde mérite de vivre. » Nouveau silence. Je repars. Ne me retourne pas. Pas un seul regard en arrière. Juste quelques mots. « Tu vois, tu as réussi à m’approcher. Un jour, peut-être, tu rencontreras quelqu’un et tu pourras vraiment l’approcher. » Regard moqueur. Ma douceur ne dure jamais. Je ne suis pas doux, je fais semblant. « Je n’aimerais pas être cette personne par contre … » Mon corps se faufile au milieu des blés. Il faudra revenir prés de moi, pour me parler, ma belle.

Il pleut. Je goûte le plaisir de la sentir sur mon visage. Je ne pense plus à rien ; je suis heureux. Enfin. Je suis heureux car je suis seul. « Vous aimez la pluie ? » Grognement. Je pars d’un autre côté. « Sans blague … Si je suis tranquille comme ça sous la pluie, c’est peut-être pour attraper la crève, hein ?! » Elle éclate de rire. Je la regarde interloqué. Blanche. Belle. Tentation. Je ne reviens pas vers elle. « C’est pas marrant, putain … » Nouvel éclat de rire de sa part. Je lui lance un regard haineux. Elle s’approche de moi, je recule. « Monsieur semble timide, dis-donc. » Un sourire mécontent vient déformé mon visage. « Monsieur, vois-tu, n’en n’as rien à cirer et veux juste rester seul, pigé ? » Elle se tait, fait une bouche de poisson. Nouveau grognement. « Je parle plus là, non ? » Je lève les yeux au ciel. « C’est pas ce que je vous demande. Vous pigé vraiment rien. » Elle cligne des yeux, me sourit, éclate encore de rire. « Y’a quoi de marrant ? ». Elle ne dit rien. Pas tout de suite. « Vous. » Elle ne dit rien un long moment. Mais elle ne peut toujours pas tenir longtemps. « Vous vous appelez comment ? ». Je marmonne quelques mots comme quoi je ne sais pas. Ma voix retenti quand même, une sorte de grognement sourd : « Sawyer. Et vous ? » Cette fois, elle ne répond pas. Elle me fait un clin d’œil, rigole. Je n’ai pas envie de voir de la joie, aujourd’hui, bon sang … Une odeur me monte alors au nez. Ses chaleurs. Oh, par pitié ! « Vous êtes vraiment débile dans votre genre, non ? Je n’ai pas envie, pigé ? » Elle soupire, vient prés de moi et pouffe : « Déprimé ? » Je lui prends la crinière dans les dents. Elle rigole. « Non mais pas envie. » Elle se colle à moi. Je ne pourrai résister trop longtemps, je le sais bien. Elle se stoppe. « Canell. » Elle repart, s’en va. « Vous allez où ? Revenez ! » Elle me sourit. « Un jour, je reviendrai, ne vous inquiétez pas. »
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 14:22

    Simba, qu'as-tu fais ? Que va dire ta mère ? Pars très loin, et ne reviens jamais. - Scar à Simba ( Le Roi Lion I )

    Mais je ne reviens pas vers toi, parce que je n'en ai pas envie. Parce que je ne veux plus te voir, ni t'entendre. Je m'isole. Je ferme mon coeur et mon esprit. J'ai assez souffert pour aujourd'hui. Je ne te suis pas, ne te pourchasse pas. Tu ne veux pas me tuer, pas pour contredire mes envies ; tu n'en es pas capable, voilà tout. Je ne t'ai jamais jugé, tes paroles ne visent pas la bonne personne. Car en ce moment, c'est toi qui te juges. Alors, tu rejettes la faute sur moi, car mes mots te remettent en question. Je te laisse disparaître dans la brume, je laisse les blés t'emporter. Va t'en. Loin. A ce moment-là, j'espère que je ne te reverrais plus jamais. Parce que je te hais. Et parce que tu as raison. Je lève les yeux vers le ciel. Les trois personnes qui m'attendent là-haut sont mortes par ma faute. Voilà peut-être pourquoi l'on refuse de m'accorder la mort. Elles ne veulent peut-être pas de moi dans leur paradis. Que l'on m'envoie alors en enfer plutôt que de rester sur terre ! Je n'en peux plus. Je ne veux plus avoir à subir cela jour après jour. Semaine après semaine. Année après année. Ma vie ne rime plus à rien ; si l'on peut encore appeler cela une vie. Je n'ai plus aucun but. Plus aucune voie. Tous les chemins se sont refermés sur moi. Le piège de l'auto-destruction a commencé. Je me détruis, jour après jour. Dans le but d'en finir. Ce que je ne parviens pas à faire. Mes membres chancèlent. La souffrance est horrible. Je tombe au sol. Mais je ne sens rien. Ma vue devient flou. Je vois les blés qui m'observent, plus haus que moi à présent que j'ai disparu sous eux. Je les voies en double. En triple. Deux soleils éclairent mes yeux et les éblouissent. Mes muscles ne me répondent plus. Je ne peux plus me lever. Je suis prisonnière. De nouveau. Des lumières dansent devant mes yeux hagards. Des points noirs contaminent mon champ de vision. Puis c'est le noir total. Je suis inconsciente.

    " C'est promis ? "
    " Promis Run' ! Je ne te quitterais jamais ! "
    " Juré ? "
    " Mais oui petite Run' ! "
    " D'accord alors je te crois ! "
    " J'espère bien, sinon on va passer l'après-midi à jurer et à promettre ! "
    Rires. Sourires. Bonheur.
    " Tu promets pour combien de temps ? "
    " Je te le promet pour toujours. Pour la vie. "
    " Je t'aime Zéphyr. "
    " Moi aussi Runaway. "
    Joie. Bonheur. Extase.
    Accident. Attaque. Falaise. Puma. Erreurs. Fautes. Impardonnables. Vide. Chute. Mort.
    " On s'était promis. Tu m'avais dis pour la vie... "

    Mes yeux s'ouvrent d'un coup. Je n'ai plus d'air. Je suis en apné. Mes poumons m'obéissent et je les remplis d'un seul coup. Je t'ai presque déjà oublié. Même si je sais que tu n'es pas loin. Je m'en fiche. Tes mots n'ont plus d'atteinte sur moi. Je l'espère, du moins. Je secoue ma tête. Mes muscules me répondent de nouveau. Mais je ne me relève pas. J'ai envie de sombrer. De m'endormir. Et de rêver, pour l'éternité.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 17:06


I know that c' d' is hard; to be oneself

« Des mots qui pleurent et des larmes qui parlent. »


J'ai un cœur. Certes détruit et qui n’exprime plus beaucoup de sentiments, n’y n’en ressent mais j’ai un cœur. C’est peut-être pour ça que je suis allé vers toi. Le silence était trop pesant à mes oreilles. Tu ne pouvais pas m’écouter et que cela se finisse comme ça. Ce n’était pas possible. Je me suis retourné. Je suis revenu prés de toi. Je ne comprenais pas. Je devrais partir, te laisser seule mais je n’y arrive pas. Je ne peux pas, j’ai peur de faire trop d’erreurs. Je ne voyais que des épis de blé, rien d’autre. Je me stoppais un instant et observai la terre qui s’étalait devant moi. Regard vers la droite. Je repars. Ma crinière retombe sans bruit sur mon cou, presque en sueur. Mon souffle s’entrechoque. Rien. Quelques mètres encore mais rien. Je ne suis pas parti d’aussi loin. Je repars. Le silence domine. A vrai dire, je veux juste savoir s’il ne t’est rien arrivé. Précaution. Je frêne, tourne en rond, ne retrouve mon chemin. Souffle qui se précipite. Le tien comme le mien. J’accélère, repart avec plus de précaution. Mes yeux observent le moindre bruit, le moindre mouvement. Une forme au loin. Tu tombes. Tu es déjà tombé. Je vais vers toi. Les blés dévoilent enfin ton corps. Tu sembles inconsciente. « Merde … » Je vais vers toi. Surtout ne remarque pas ma présence, je n’ai aucune envie de me justifier. Je soupire. Je murmure quelques mots à ton oreille, tu ne sembles pas m’entendre. Je te pousse du bout de mon museau. Toujours rien. Toujours. « Runaway … ? » Ma voix tremble légèrement. Je pose un sabot sur ton corps. Souffle. Tu reviens ? Je ne peux le dire. Je m’écarte quand même prudemment. Je te regarde. Mon regard est dure, toujours glacial mais on peut y lire de la douceur. Je ne le fais pas pour toi, Runaway. Mais pour elle, pour ma conscience. Si tout à l’heure, je ne voulais pas te tuer, c’était aussi pour elle. Car tu ne te rends pas compte de la chance que tu aies de vivre. Elle, elle aurait voulu vivre, elle ne serait pas découragée. La mort est une voie trop facile. Je ne veux pas prendre ce chemin. Je ne l’ai jamais pris. Tu as alors ouvert les yeux. Je me suis reculé, encore un peu plus. Loin de toi mais toujours le même regard. Indéchiffrable. Tu ne pourras jamais comprendre. Je ne pourrai jamais comprendre mon geste. Je ne prononce mot. Je ne veux pas que tu me voies. Reste à rêver, Runaway. Il vaut mieux pour toi que tu rêves. Je n’ai peut-être rien à faire ici d’ailleurs. Il vaudrait mieux que je parte que je te laisse tranquille. Je soupire. Mon corps se retourne. Je ne suis pas encore parti. Mes sabots effleurent juste le sol. Je veux juste que tu me voies. Ne parle pas mais regarde moi dans les yeux. Je me retourne. Mon regard plonge dans le tien.

Tu n’es jamais revenu. Je ne t’ai jamais revu. Au bout d’un long moment, je me suis dit que j’avais rêvé. Je suis reparti. J’ai continué ma route. J’ai fait d’autres dégâts toujours dans le même but. Retrouver Sawyer. Sawyer. L’être qui a détruit ma vie. Celui qui m’a détruit. Je suis devenu comme lui, j’ai été obligé d’utiliser ses méthodes pour le rechercher. Je n’ai aucune envie de le voir. J’ai envie de le tuer. Un bruit de pas derrière moi. Je continue ma route, la tête basse. « Je l’ai trouvé, Bleeding. » Pas besoin de précisé qui. Le silence continue. Je me retourne. « Où ? » Il ricane. Mon regard se rempli de haine. Tu m’offre ce que j’attendais depuis si longtemps. Pas un mot pour toi. Je repars, je recherche. Je ne veux rien te donner en récompense. Il me dit alors « Puis te demander quelque chose en échange de cette information ? Je voudrais que tu ne viennes plus jamais me voir. » Phrase qui en cache une autre. Je plonge mon regard dans le tien. Il y a quelque chose mais je n’arrive pas à distinguer quoi. Il faut que je sache, j’en ai besoin. Mais le temps ne s’arrête plus. Le gong de la vengeance a sonné. J’allais accomplir ma promesse. Te venger. J’allais le tuer.

Les souvenirs reviennent par brides alors que je te regarde. Mon regard s’emplie de mélancolie. Je ne veux pas te parler, je ne veux plus rien entendre. J’ai échoué. J’ai toujours échoué alors pourquoi suis-je là ? Je crois peut-être qu’elle me sautera dans les bras. Non, je veux juste qu’elle comprenne que ce monstre cache autre chose. Une part de souffrance que elle aussi, elle a au fond de son cœur. Je ferme les yeux. Se laisse envahir par mes souvenirs, nos souvenirs, repensé à ton visage. Cela faisait si longtemps. Je te regarde encore. Mon visage redevient dur. Aucune émotion ne me traverse. Je t’observe juste. Dans tes traits, j’ai l’impression de voir d’autres gens. Dans tes traits, je vois de la souffrance, de la peur, de la haine. Je ne veux pas que tu deviennes haineuse car la haine tue mais je la provoque partout où je passe. Partout où je passe, je ne fais que des dégâts, je ne provoque jamais de l’amitié et encore moins de l’amour. Je suis le parfait prototype du méchant. Tous le monde lit cela sur mon visage. Méchant, haine. Les gens ne savent pas lire le cœur d’autres personnes. Ils se fixent sur les apparences. Comme Eryna. Lorsqu’on la voit, on croit qu’elle a toujours été sadique, cruelle mais tout est faut. C’est parce que quelqu’un la détruit. Et cette personne est Sawyer. Cette personne est Bleeding. Cette personne n’est rien. Elle n’aura pas sa place au ciel, elle n’aura pas sa place parmi les étoiles.

Tu viens vers moi, le sourire aux lèvres. « Grand frère ! » Je souris, je rigole, je suis heureux. Mon museau parcourt ton petit corps. « Bonjour, p’tite sœur » Toujours ce même sourire. Ce sourire qui rend heureux tous le monde. Un sourire qui invite la confiance, la mort elle-même ne peut s’empêcher de tendre sa main vers ce petit corps palomino. Elle rigole. Ce rire me suffira pour toute l’éternité. Il sera là jusqu’à ma tombe. Je l’invite d’un coup de tête à aller voir sa mère. Elle boude. Je ris. Elle me dit qu’elle veut aller faire une ballade avec grand frère et qu’elle ne veut pas aller voir maman. Nouveau sourire. Complice cette fois. Ces souvenirs me hantent. Alors que je galope vers le monstre qui a détruit ma vie, je repense à toi, à tes souvenirs. Je repense au grand frère que j’ai été alors que maintenant, je ne suis plus rien. Je repense à tout. Ton corps, ton rire, tes sabots lorsqu’ils voletaient sur le sable. Je t’aimais. Je t’aimais plus que tout. C’était un amour complice, un amour de frère et de sœur. Je t’ai toujours protégé, j’ai tout fait pour toi alors pourquoi suis-je déchu ? Pourquoi suis-je condamné à ne plus jamais te revoir. La souffrance ne se lit plus sur mon visage mais on peut la lire sur mon cœur. Surtout à ce moment alors que je cours vers celui que je veux tuer. Tout reste vague. Ton visage disparait de mes souvenirs. Un cri retenti dans mon cœur, au fond. Je veux penser à toi, et je veux me rappelé combien tu m’étais chère. Souvenirs. Le mot amour signifie Souvenirs & Douleurs.
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Dastan.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 17:54

    Tu sais, on pourrais le faire. De quoi ? Nous enfuir. Juste toi et moi.

    Non, je ne te vois pas. Tu es loin de mon esprit à présent. C'est ta faute si je suis là. Je ressens la haine monter en moi. Je veux la refouler. Ferme les yeux. Me concentre. Et réussit. La haine s'échappe de mon corps, de mon esprit, de mon coeur. Celui-ci se recroqueville dans mon poitrail, comme pour disparaître. Pour trouver une cachette. Bon sang. On m'a toujours dit qu'il y avait une échappatoire. Un moyen d'y arriver. N'importe où, il y a deux issues. J'en connais une à mon cas. La mort. Mais je sais qu'il y en a une autre. Mais laquelle, je l'ignore. Je veux la trouver. Je veux faire un effort. Faire comprendre que je ne me laisse pas tellement aller, même si c'est l'impression que je donne. Je suis lasse de chercher, mais pas prête d'abandonner. Il me reste une petite étincelle de détermination, au fond de moi, presque invisible. Presque éteinte. Je ferme les yeux. Je ne sais pas que tu es là. Je ne me souviens même plus de ton nom. Je t'ai déjà oublié. Je n'ai pas envie de me lever. Pas envie de penser. Pas envie de me battre. J'entends un oiseau qui chante. C'est lui qui me fait relever la tête. Je la tourne. Et mon regard tombe sur toi. Sawyer.

    Tu ne le sais pas. Tu ne comprends pas. Tu ne comprendras jamais. Les signes ne trompent pas. Elle ne veut pas t'écouter, et que fais-tu ? Tu n'essaies même pas de t'imposer. Est-ce cela, remplacer ta mère défunte ? Est-ce cela, protéger ta soeur ? Non, June méritait mieux. Tu ne méritais pas la confiance que ta mère a placé en toi. Je te vois lever les yeux vers moi, vers le ciel. Et me regarder avec cet air suppliant. Si tu savais que ta mère est en train de t'hurler de surveiller June, tu ne rêvasserais pas ainsi. Mais bon. Elle me déchire les tympans. Tu ignores, comme tout les mortels, que je suis le chef. Qu'au ciel, ici, les signes nous sont apportés. Qu'on le sait déjà. Oui, on sait déjà que ta soeur va tomber du haut de la falaise, et que tu ne feras rien. Parce que tu es trop distraite. Je te regarde, et toi tu regardes enfin ta soeur. Ta mère hurle, c'est horrible. Si j'étais quelque chose de réel, je lui frapperais dessus pour la faire taire. Mais je ne suis qu'imaginaire. Je suis le ciel et les étoiles. Je suis la foudre et l'ouragan. La tempête et le vent. Le soleil et l'océan. Tu n'es rien à côté de moi. Nous assistons tous au triste spectacle. Ta soeur chute & paf, elle se noie. Hyper gaie comme histoire, pas vrai ? Mais voilà que tu fais quelque chose qui n'était pas prévu. Tu menaces de sauter dans le vide à ton tour. Mais personne n'a peur pour toi. Ce n'est pas prévu, ce n'est pas aujourd'hui que tu mourras. Quoi que tu en dises, tu es prévue pour quelque chose de grand. Voilà pourquoi toutes ces fois, tu n'as pas pu mourir. Parce que ce n'était pas ton destin. Ce n'était pas ton tour. Alors, il faut bien faire quelque chose. Je soupire. J'envoie une étoile à ton secours. Ton Zéphyr apparaît alors et va changer ta vie.

    J'ai entendu cette voix comme si elle était réelle. Je sais parfaitement qu'elle ne l'est pas. Mais peut-être est-ce que mon subconscient a raison. Peut-être est-il écrit qu'un jour, je mourrais. Et que ce jour n'est simplement pas encore arrivé. Je pense à Zéphyr. C'est lui que je voix en te regardant, et tu dois l'avoir compris. Lui, il ne m'aurait jamais parlé ainsi. Mais tes mots me blessent comme si c'était les siens. Je te fixe. Mon regard plonge en toi. Au tréfond de ton âme. Jusqu'à entrevoir tes souvenirs. Passer le seuil de la douleur qui te ronge, jour après jour, et qui finira par te couler. Toi aussi. Mes prunelles effleurent ton coeur. Mes prunelles ont perdu toute haine dès que je t'ai vu. Je ne sais pas pourquoi, après mon inconscience, me voilà incapable de te haïr. Mais peut-être est-ce mieux, pour toi comme pour moi, non ? Ainsi, la haine que je t'inspire peut-être, risquera de s'échapper. Je veux que tu saches, même si j'ai pu te blesser, que je t'ai toujours comprise. Même si c'est dur à entendre. A croire. Et que tu ne l'entendras jamais. Et que tu ne me croirais jamais. J'ai toujours pris cette douleur pour familière, car la même règne dans mon coeur. Cette souffrance qui a marqué nos esprits à l'encre de chine ; celle qui a frappé nos coeurs d'une marque au fer chaud. Une marque qui ne s'effacera jamais. Mais avec laquelle on peut essayer de vivre. Je n'ai pas envie de parler, mais les mots sortent tout seuls. Je suis toujours parterre et toi toujours sur le point de partir. " Toi aussi, elle n'est plus là à cause de toi ? " Tu n'es pas obligée de répondre, je m'en fiche. Je ferme les yeux. Je sais que je ne t'entendrais pas partir. Je sais que tu vas partir. Ou peut-être que je me trompe. Je n'en sais rien. Je soupire longuement, comme pour vider mes poumons de tout air. Isole mon esprit. Enferme mon coeur. Au cas où de nouveaux assauts pourraient m'atteindre, venant de toi.

    Pour lui aussi, c'était prévu, tu sais. Etrangement, il allait mourir aujourd'hui, par ta faute, c'était écrit & personne n'y pouvait rien. Tu n'y pouvais rien, lui non plus & c'est ainsi. C'était son tour, c'était son heure. La tienne viendra, ne t'en fais pas. Mais tu as encore un long chemin à faire, ma petite. Un long chemin à faire parmi étoiles & météores. Les étoiles sont toujours les plus innocentes. Les météores sont les plus belles l'espace d'un instant, avant de s'éteindre. Les météores que tu rencontreras t'apprendront des choses que tu ne sais pas. Des choses sur d'autres modes de vie. Des choses qui t'aideront à te relever. Des choses qui, même si elles te blesseront, même si ce sont ces choses qui t'ont jeté à terre, te pousseront à continuer. Et à rencontrer d'autres étoiles. Et d'autres météores.

    Je rouvre mes yeux clos. Dans mes prunelles, une étoile filante traverse mon regard. On ne peut la voir qu'une infime fraction de seconde. Je ne sais pas si tu l'as vu car je ne te regarde plus. Il s'éteint. Mon regard reste fixé dans le vide. Je ne sais toujours pas si tu es là ou pas. Je me lève soudain, trouvant la force je-ne-sais-où. L'instant d'avant, je n'en avais plus & là, je la puise dans une réserve inconnue. Parce que j'ai compris quelque chose. Je sais qui tu es. Tu es un météore.
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Sawyer
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 18:34

The rain had your taste; I am only the moon

« Les gens qui aiment ne doutent de rien, ou doutent de tout. »


Le gouffre revient. Par ta faute. Par tes mots. Ils ne sont pas dure, ni glaciale. Mais ils transpercent quand même mon cœur. Ils ont entrouverts des millions de portes. Des portes qui en veulent pas s’ouvrir. Des portes qui ne s’ouvriront jamais. Pas maintenant en tout cas. Alors que je voulais oublier, alors que je croyais oublier, tu rouvres ma blessure et tu y enfonce un autre poignard. Je me dis alors qu’il faut que je continue à chercher, pour moi, pour elle, qu’il faut que je trace mon chemin et non pas que je m’attendrisse devant quelqu’un. Je ne dois pas m’attendrir, je ne m’attendrirais jamais. Peut-être pense tu que tu me feras du bien mais tu te trompes. Tu me fais du mal. Personne n’a jamais réussi à m’en faire pourtant. C’était toujours moi qui faisais du mal, pas les autres. Et pourtant, ta voix semble douce, je sais que tu ne veux pas dire sa pour me faire du mal. Tu veux juste alléger tes souffrances et les miennes avec mais tu ne pourras jamais car mon cœur est trop empli de haine, de noirceur. Il est encore trop renfermé. Trop de monde l’a renfermé, l’a tué. Pars maintenant, Runaway. Ce n’est plus à moi de partir, c’est à toi. Toi, tu pourras un jour t’envoler mais moi je ne pourrai pas. Car toi, tu te bats contre la souffrance. Moi, je la laisse m’envahir. Je ne suis qu’un faible et pourtant je ne veux pas l’avouer. J’ai baissé la tête. Mon toupet est venu cacher mes yeux. Mon souffle se précipitait. Plus rien ne bouger, ta question restait en suspense, en l’air. Ma voix est venue vibrer dans ce cours du temps. Elle a enfoncé tous les autres bruits. Il ne restait plus que ma voix. Dure. Tranchante. Souffrance écrit à l’intérieur. « Non ». Un seul mot qui suffit. Je ne suis pas là pour avouer. Elle n’est pas morte à cause de moi. Elle est morte à cause de lui. Ce qui revient quand même qu’une part de moi a causé sa mort. Elle serait peut-être là, c’est vrai si je l’avais réellement protégé, je n’ai pas sur, je n’ai pas trouvé ce chemin-là. Au lieu de suivre la voie du deuil et de l’amour, j’ai suivi la voie de la haine et de la souffrance. « Elle est morte à cause de lui. » Je ne veux rien dire, je ne veux pas t’avouer ce que je ressens au fond de moi mais je sais que tu comprendras. Car là tu peux lire, tu peux lire la souffrance, la douleur qui a envahi mon cœur. Tes paroles m’ont plongé dans un gouffre car je connais la vérité. C’est de notre faute à tout les deux. Mais dans cette histoire, c’est lui qui l’a tué, pas moi ! C’est lui qui lui a brisé le cœur, qui a provoqué ce […] Je veux comprendre, savoir, venger. Je ne veux pas être coupable. Après viendra le temps des remords mais pas tout de suite. Mes yeux se sont dirigés vers les tiens. Je te haïssais et pourtant je t’aimais bien. Je ne voulais pas te voir, ni t’entendre et pourtant j’espérais que ta voix allait répondre à mes réponses. Je m’avance, recule. Mon corps semble faible, comme exténué. Sur mes épaules trainent un lourd fardeau. « De toute façon, qu’es-ce que cela peut te faire ? » Ma voix est devenu dure car j’ai trop de mal a accepter que quelqu’un me découvre, se dévoile mon identité. Mon cœur se referme doucement, lentement, le verrou revient. Je resterais Sawyer. Tu n’obtiendras rien de plus de moi. Mon visage se referme aussi, il n’exprime plus rien. Je suis le vide. Et ce vide ne veut pas être remplie par quelque chose, ni par quelque chose. Mon sabot racle le sol. Je te regarde te relever. Tu redeviens plus dure. Tu redeviens toi-même. J’espère t’avoir aidé même si je ne veux pas me l’avouer. Je ne veux pas me croire faible. Je ne veux pas croire que quelqu’un m’a percer, que j’ai aidé quelqu’un. Je ne suis pas fait pour aider, je suis fait pour détruite, pour détester.

Souvenirs. Brides. Je ne veux plus rien entendre. Le gouffre est ma mort. Or le gouffre s’ouvre à moi. Les souvenirs ne doivent pas venir. Je dois me refermer et affronter le temps du deuil. Je souffre. Je souffre à cause de toi. Je souffre à tes côtés. Je ne veux plus voir ton regard vide, ton regard mort. J’espère que de là-haut, lorsque que je regarde les étoiles, tu me regarde aussi. Une nuit, je t’ai regardé d’en bas et j’ai murmuré : « Je te promets, petite sœur que je te vengerai. Un jour, je vivrai en paix mais je ne pourrai vivre en paix si je ne t’ai pas vengé, tu comprends ? Je t’aime, petite sœur. » Les derniers mots se sont répétés en boucles. Je savais que je n’avais pas besoin de parler fort car c’est le vent qui est le messager des étoiles. De là-haut, je pense que tu m’as déjà entendu. Je te souris. Si j’étais la lune, je pourrai venir te voir et la nuit, nous discuterons sans fin. Nous partagerons alors milles souvenirs, le sourire aux lèvres. La tristesse envahit mon cœur lorsque je pense à ça. C’est toi qui disais que j’étais la lune et toi une étoile. J’ai alors fermé très fort les yeux et j’ai essayé de pensé à la lune. Je me suis aussi endormit. J’ai rêvé que j’étais la lune et que toi, tu étais une étoile.

Le gouffre revient. Je menace de m’y plonger, pour tout oublier. J’aimerais tant tout oublier. Je ne voudrais pas pour autant tout recommencer mais je voudrais effacer certaines choses. J’ai regardé le ciel et j’ai vu que des nuages menaçant le couvraient. Je voulais qu’il pleuve. Je voulais sentir les gouttes sur mon visage, je voulais aimer encore une fois la pluie. Je voulais apprécier son goût humide. C’est pourquoi, lorsque les gouttes sont tombées sur mon visage, j’ai fermé les yeux et j’ai oublié le temps. Rain. Pluie. Enfin. Leur saveur. Leur froideur. Mon visage n’exprimait toujours aucune émotion. J’écoutais le bruit de la pluie, je le savourais. J’ai ouvert les yeux et je me suis tourné vers toi.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeSam 8 Mai - 19:20


    What does it rain, rain, rain, down on utopia ... ?

    Je sais que je te blesse, encore. Je n'aurais pas dû te poser cette question. Je n'ai fais que des erreurs depuis ma naissance. Je suis destinée à ça. Je ne suis pas une étoile. Ni un météore, sûrement pas. Au lieu d'aider les autres, de leur donner la force de se relever, je les enfonce. Les fais retomber. C'est aussi mesquin qu'un croche patte. Je me dégoûte moi-même presque autant que je méprisais l'étalon toute à l'heure. Je recule de quelques pas, une grimace sur le visage. La douleur est comme mur qui nous isole les uns des autres. Qui nous bloque. Qui nous sépare des autres. Qui nous coupe du reste du monde. On est emmuré dans cette souffrance. C'est un peu comme une petite flammèche qui brillerait au fond de notre âme. La douleur serait un peu de l'essence. De l'alcool. Qui se jèterais sur l'étincelle et qui l'embraserait. Le feu grandirait. Qui peu à peu, nous dévorerait. Nous mangerait notre âme. Nous carboniserait l'esprit. Le chaufferait jusqu'à faire naître en nous une folie lunatique. Et les flammes nous lècherait le coeur. Et même quand le feu serait éteint, par quelque moyen que ce soit, les braises continueront toujours de nous ronger, sans que l'on s'en aperçoive. Jusqu'au jour où l'on succombera de cette blessure. On ne guérit par de cette maladie. Pire que maladie du coeur ou de l'esprit, c'est l'âme qu'elle emprisonne. Non, je n'en guérirais jamais. Mais en parlant, j'ai ravivé encore un peu plus ce feu intérieur qui te consume. Je ne peux rien faire pour toi, et j'ai été bête de croire que tu pourrais quelque chose pour moi. Je recule encore, et relève le regard vers toi, dure. Toute compassion l'a déserté ; ne reste qu'un vide immense que mon masque met en place à chaque fois. Pour ne rien montrer. Je n'ai pas grand chose à te cacher, de toute façon. Je ne t'écoute pas. Tes yeux en disent plus, et surtout, le disent mieux. Je n'ai plus rien à faire ici. Toi non plus, mais il est clair que ton silence en dit long sur lequel de nous deux doit s'en aller. Je m'en fiche de capituler, la défaite n'est plus un problème pour moi. Presque un soulagement. Je tourne les talons, me plaçant dos à toi. Mais j'attends un peu avant de m'en aller. J'entends ta respiration. Ton souffle. Je sens ton odeur. Je veux te reconnaître ailleurs, pour mieux t'éviter. Je ne veux plus t'affronter. Je ne veux plus te voir. On s'est trop fait souffrir mutuellement aujourd'hui. Tu n'as pas besoin de ça. Et moi non plus. Nous savons tout deux que la vie est déjà assez dure. Alors, j'engage le pas, tranquillement. Je sais que tu ne me retiendras pas, que tu ne m'appelleras pas. Et je ne veux pas que tu le fasses. Mais comment prévoir un comportement comme le tien ? Tu restes imprévisible. Je pense à Zéphyr. Ce n'est pas moi qui l'ait tué non plus. C'est un puma. Mais j'y suis pour quelque chose. Je l'ai distrait, une seconde de trop. Je le revois encore chuté du haut de la falaise. Comme June. Pas au même endroit mais ça n'a aucune importance. Je lâche un profond soupire, et me fraye un chemin parmi les épis de blés, comme pour m'éloigner le plus possible de toi. Comme si ça pouvais arranger quelque chose à ma situation ...
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:12

It will be my request, my promise, my research…

« Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier. »
William Shakespeare.


Tu n’as pas prononcé une seule parole, tu es parti. Je n’ai pas compris. Toi aussi. Je ne voulais pas te dire de partir, c’était juste ma manière de te dire que je n’aimais pas parler de ça. J’ai baissé la tête, j’ai juste regardé ton corps partir derrière les blés. Mes yeux t’on suivi, t’on espionné du regard. Je me sentais vide, lâche, et faible. Je frappais la terre du sabot, tout doucement. Alors que le silence reprenait, je partis vers toi. Je ne contrôlai pas vraiment mon corps. J’avais besoin de te parler encore. Encore un peu. J’étais trop plein de remords. Je ne devais pas te parler ainsi mais […] Mon corps se mouvait lentement, ma tête écartait quelques blés imprudent. Je te suivis encore quelques temps. Mon souffle était précipité. Je ne faisais aucun bruit. « Runaway … ? » J’ai baissé la tête, je ne voulais pas vraiment la voir, je ne voulais pas voir son comportement. Ma voix avait été douce. Je détestai ce que j’allai faire, je ne l’avais jamais de ma vie, je ne voulais jamais le faire. « Excuse-moi … » Des excuses, les premières de toute ma longue vie. Ma voix était devenue rauque. C’était comme un grand pas, comme le premier mot que prononce un tout petit. Je devais dire, quelque chose. Quelque chose pour que tu ne partes pas. « Je … Je … Mon vrai nom, c’est … » Trop de souffrances constituaient ce nom, trop de douleurs mais il fallait qu’elle sache que je suis deux personnes. Ne pas dévoiler. Juste quelques mots. « Bleeding … » Prononcer ce mot après tant d’années. Mon cœur se serre. Je pense à toi. Je veux le faire pour toi. Je veux t’expliquer, je veux que tu comprennes. « J’ai pris son nom parce que … » Non. Je ne pouvais pas. C’était trop dur. Je me suis retourné. « Pars … Je comprends que tu veuille me fuir. » Ma voix est toujours aussi raque et grave. On peut sentir que j’ai du mal. Je marmonne alors quelques mots. Comme quoi, j’avais l’habitude. Je frôle du bout du museau un des blés, je soupire. Le temps me semble long. La pluie coule toujours le long de mes flancs. Mes yeux sont ouvertes, ma tête toujours baissé. Mon souffle aussi devient rauque. Tous ce que je dis, tous cela ma fait remonter des souvenirs. Je sais que nous souffrons. Nous nous sommes fait du mal mais si cela nous avait fait avancer ? Je ne vois pas encore peut-être quoi mais je le sais, je le sent au fond de moi. Mais pars, Runaway, je ne ferais que t’importunais, je ne suis rien pour toi, juste un emmerdeur, quelqu’un qui t’a fait du mal. Pars.

Le temps des souvenirs est terminé. Je ne pourrai en construire sans toi car c’est toi qui alimentais ma vie, et ces souvenirs. J’ai déglutis. Il faisait nuit. Quelques oiseaux chantaient encore. C’était l’hiver. Il neigeait ce jour-là. Je me suis avancé, frigorifié, je ne pouvais lâcher maintenant. Survivre, se rappeler. Je veux revenir aux endroits qui me rappellent ta présence. Je veux encore t’imaginer. Le froid devient de plus en plus dur. Je secoue la tête pour faire tomber la neige qui s’était coincé dans ma crinière. Je m’enfonce dans la couche de neige qui devient de plus en plus grosses. Je souffle. Un long nuage blanc, composé de brume, monte au ciel. Je veux que tu le voie. Mon souffle devient rauque, l’air me manque. Continuer, combattre. Et là, apparaît ce que je désirais. La grotte. La fameuse grotte que je recherchais. J’essaie d’accélérer, trébuche, me relève avec lenteur. La grotte semble être trop loi, comme un mirage. J’avance, de plus en plus lentement. Son entrée se découpe. Je rentre, tombe par terre. Depuis 5 jours, sans manger car la neige avait recouvert toute l’herbe, 5 jours à marcher, tomber, rêver. Je tombe sur la pierre dure. Je ferme les yeux. L’inconscience vient.
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Dastan.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeDim 9 Mai - 18:18

    All of my memories keep you near,
    In silent moments, imagine you here.
    All of my memories keep you near,
    Silent whispers, silent tears...


    Je file droit. Je ne cherche pas où est-ce que je vais aller. Où est-ce que mes pas me mèneront. Je m'en fiche. Plus rien ne compte que de mettre le plus de distance entre toi & moi. C'est vital. Mon coeur rate un battement. Je me sens mal. Mon coeur saigne à l'intérieur de moi. Comme une émoragie. Mais aucun soin ne pourra arrêter ces saignements. Ils cicatrisent parfois. Puis sont brutalement rouverts. Demain, j'irais peut-être mieux. Ou peut-être pas. Néanmoins, le fait est que je marche toujours, de vive allure. Les oreilles couchées, la tête haute, je n'ai plus cet air abbattu. Je veux juste m'enfuir. Une nouvelle fois. Je finis par ralentir ma marche. Tu dois être loin de moi, maintenant & c'est mieux ainsi. Je ne te hais pas. Je n'aime pas souffrir, c'est tout. Ce qui est purement logique. Je ralentis toujours, arrivant jusqu'à errer. A marcher si lentement que mes pas s'enchaînent avec plusieurs secondes d'intervalle. Ma tête redescent. Je n'ai plus envie de continuer & finis même par m'arrêter. Je reste là, immobile. Mes yeux se ferment au moment où tu prononces mon nom. Tu est encore là. Tu m'as suivis. Tu m'as blessé mais tu t'acharnes. Que veux-tu ? J'ai envie de me retourner, de te foudroyer du regard mais je n'en ai pas la force. Alors je reste immobile. Et comme avertissement, je couche mes oreilles tant & bien qu'elles disparaissent sous mes crins bicolores. La mise en garde est claire : tu t'approches & c'est un coup de sabot que tu prend. Tu t'excuses. Tu ... t'excuses ? Toi, t'excuser ? Je suis si choquée que je me retourne. Je ne m'y attendais pas. Je ne t'en croyais pas capable. Je ne sais pas qu'est-ce qui est inclus dans ton pardon mais je dis alors : " Excuse-moi aussi. " Et dans mes excuses, il y a tout. Mon comportement, mes jugements, mes paroles. Tout. Accepte ce que tu voudras & rejète le reste. Je m'en fiche. Tu me parles de ton vrai nom. Tu hésites. Sawyer n'est donc pas ton véritable nom ? Je te regarde, sans un mot de plus. J'attends. Je vois que ça te fais souffrir, mais tu as commencé ; finis à présent. Le silence s'installe. Bleeding. Saignement. Ton nom claque dans l'air comme un fouet. Tu commences à vouloir t'expliquer. J'aimerais être aussi forte que toi. Pouvoir te dire, comme tu m'as répliqué à moi : " Je m'en fous de ta vie ! Pigé ?! " mais je n'y arrive pas. Je ne suis pas comme toi. Ta dernière phrase provoque en moi une vague déferlante de souffrance. Que je refoule. Non, que je m'efforce de refouler, sans y parvenir. Je baisse la tête. Sans que je ne sache pourquoi, les larmes roulent sur mes joues. Je ne veux pas pleurer, je ne veux pas que tu me voies pleurer. Je ne veux pas, je ne VEUX pas ! Un conflit intérieur fait rage ; à l'extérieur, il n'y a aucun moyen de le voir. Une partie de moi veut pleurer, me vider de mes larmes, les pleurer eux, jusqu'à ne plus en avoir. Une autre veut les ravaler, ne veut plus qu'elles se manifestent. Plus jamais, jamais ... Je me ressaisis. Prise d'un moment de faiblesse, j'ai honte. Oh oui que j'aimerais te fuir. M'enfuir & fuir tout le reste en même temps. Mais puis-je seulement le faire ... ?
    " Je ne partirais pas. Je ne te fuirais pas. Mais pour ça j'ai besoin d'une promesse. Promet ne plus jamais me blesser & je ferais la même envers toi. Ni toi ni moi n'avons besoin de ça, tu le sais autant que moi. "




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Sawyer
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeDim 9 Mai - 20:12

I do not know any more the definition of the word promise because I n' did not know to hold mine

« Se faire tuer ne prouve rien; sinon qu'on n'est pas le plus fort. »

Je ne peux pas encore faire des promesses. Je saigne encore, je saigne trop au fond de mon cœur. J’ai déjà fait un effort surhumain de t’expliquer certaines choses, de lui expliquer, de m’expliquer. Alors que j’ai toujours les yeux baissés, que je commence à m’avancer, tu parles. Je ne me retourne pas. Pas encore. Tu ne verras plus celui qui vient d’apparaître, il est reparti au fond de moi-même. Je ne peux pas, je ne suis pas encore prêt à redevenir quelqu’un, je reste Sawyer, je resterais Sawyer. Pars. Maintenant. Tu as fais tes excuses, cela va. Je ne veux plus t’entendre. Tu parles encore. Je grogne de mécontentement. Tu en demandes peut-être un peu trop. Je tourne la tête. Comme un enfant qui vient de se faire gronder par sa mère mais qui ne veut avouer sa faute. Mes yeux lancent des éclairs. « Je déteste les promesses … » Je fais balancer ma queue, je réfléchis. Partir, s’enfuir, te laisser ? Ou plutôt, revenir, te parler ? Je ne comprends plus vraiment ce que je veux. Je suis tellement allé là ou ma haine me disait d’allait que je ne peux pas vraiment décider. Un long silence ensuit mes paroles. Nouveau grognement. Je déteste devoir faire toutes ces choses. « Promis. » Un sourire moqueur apparaît alors sur mes lèvres. Toujours de dos, je dis : « Et toi, Tu peux me promettre de faire tout ce que je veux ? » J’éclate de rire. Sous-entendus, bien sur. Pour détendre un peu l’atmosphère. Cette atmosphère pesante, qui plane sur nous. Doucement, je tourne enfin la tête et me retourne complètement. Mon regard plonge dans le tien. Je veux encore comprendre, deviner, te deviner. Je ne veux plus te faire du mal car je m’en fais à moi aussi en t’en faisant. Je baisse la tête un instant, ferme les yeux. Les gouttes ruissellent le long des mes joues. Leur contact froid. Je rouvre les yeux, te regarde. Un sourire apparaît sur mon visage. Je pense alors que cela fait bien longtemps que je n’ai pas parlé comme ça avec quelqu’un. Il y avait toujours ce sentiment. Je soupire, sourit, te regarde, attends quelques paroles de ta part. Entendre ta voix.

Quelques jours encore ont passé. Le soleil, lui, est revenu. Moi non. Le noir couvrait mes yeux, les voilait. Je repensai à toi, je me laissai mourir. A quoi bon vivre si personne n’est encore là. Je me sens si seule, si faible. Les souvenirs reviennent. Je veux mourir, je veux mourir pour venir à tes côtés. Et alors qu’il n’y a que le noir, une voix douce parle dans ma tête. Venge-moi. Le fruit de mon imagination. Mais je veux y croire. Je crie ton nom. Réveil. Soudain. J’ouvre les yeux. Le soleil ne peut m’aveugler car je veux te chercher, tu m’as parlé. Ton nom. Je crie, j’hurle. Rien, personne ne vient. Je retombe par terre. Comme un enfant, je reste là à vous pleurer, à haïr ceux qui m’ont enlevé ces êtes chers. Une nuit. Je me lève, je retombe. Mon corps est épuisé. Une source là, juste là. Je bois, attrape quelques touffes d’herbe qui ont survécu à la neige et retombe sur la pierre. Le contact sur ma joue. Ce froid qui m’envahit. Je pleure, encore et encore, je me lamente. Il pleut alors. Je comprends. La pluie tombe doucement, fait des clapotis sur la pierre. Je dois vivre. Je dois te venger. Je dois te venger. La phrase résonne dans ma tête. J’ouvre les yeux. « Je dois te venger. Je te le promets. »
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Dastan.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeDim 9 Mai - 21:42

    S'il faut mourir, autant vivre à en crever.

    Pendant un instant, je crains que ta haine ne revienne. Cette fois, je ne m'en veux pas. Je sais que tu sais aussi bien que moi qu'une promesse, c'est sacré. Je veux avoir la certitude de ne plus avoir à souffrir de toi. Je ne veux plus aucune parole blessante, plus aucun regard accusateur. Je suis peut-être exigeante, mais c'est ça ou rien. A toi de voir. Je te vois grogner. Je te vois pester intérieurement contre moi. Mais je reste stoïque, fixant ton dos comme tu refuses de te retourner. Peut-être as-tu peur de te dévoiler. De montrer ce Bleeding à jour. Sache que maintenant, tu t'appeleras Bleeding & non plus Sawyer pour moi. C'est ainsi. Mon regard te brûle le dos. Enfin, tu acceptes & me promets. Je ne suis pas totalement rassurée pour autant ; peut-être une promesse ne signifit-elle rien pour toi. Je n'en sais rien. Je ne te connais pas. Je ne te connais plus. Je ne t'ai jamais réellement connu. Ton rire me déplait. Il n'y a rien de drôle. Moi je ne ris pas. Je n'y arrive plus. Je n'arrive même plus à sourire. Au lieu de décripser l'ambiance, ton rire me fait me raidir. Mais ce n'est pas de ta faute. Je suis la seule fautive. Je ne mérite rien de tout ça. Ni tes efforts pour détendre l'atmosphère, ni tes sourires, ni ta promesse. Non, rien de tout ça. Je ne te réponds pas. Je n'en ai pas envie, c'est tout. Tu te retournes. Et me fixe d'une manière endiablée. Je secoue ma tête & mon toupet vient camoufler mon regard. Au moins, tu ne m'assassineras plus de ce regard curieux. Mais derrière mon rideau, je t'observe toujours, silencieuse. Peut-être est-ce enfin le moment de partir, avant que cela ne dégénère de nouveau. Non ? Qu'en dis-tu ? Le silence tombe & s'installe confortablement. Comme s'il croyait ne pas pouvoir être dérangé. Je soupire. " Au revoir, Bleeding. " Nous nous reverrons. Je le sais. Et toi aussi.

    Je tournoie dans les airs. Je tournoie dans le ciel. La lune est proche. Le soleil est proche. Ils se rencontrent & font naître des étoiles. Puis disparaissent & c'est le noir. Je ne vois plus rien sinon ton reflet dans le lac gelé. Dans le miroir. Puis ton reflet se transforme & je vois le mien. Mais il s'efface & disparaît, lui aussi. Peu à peu tout disparaît & il ne reste rien. Quand le tout devient rien & que le rien devient tout.
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitimeMer 19 Mai - 18:32

[ Dois-je te répondre ? Autrement corbeille puisque tu termines le topic ^^ ]
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MessageSujet: Re: Laisse-moi danser.   Laisse-moi danser. Icon_minitime

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